Petite, moyennement informée des faits religieux, ma soeur et moi étions quand même solicitées pour être demoiselles d'honneur presque tous les ans (quand il n'y a pas de main d'oeuvre qualifiée...). Seul attrait de la chose : des robes de princesse. Mais, a contrario, des heures interminables dans des églises où il ne fallait pas piper mot.
Dans un demi-sommeil, j'entendais souvent Allez Louia. Mon esprit vif en avait déduit, qu'en latin (eh, oui tant qu'à faire, les bénédictions et messes étaient en latin), Dieu, c'était Louia, d'où les noms des rois capétiens, Louis ... Le verbe aller ayant été conservé dans toute son intégralité et irrégularité. Cela me semblait sympathique d'encourager Dieu, au même titre que les supporters de foot encouragent leurs équipes favorites.
Mes déductions ont été mises en défaut, il fallait inverser : Allé, c'était Dieu. Bon, bien essayé.
Les enfants actuellement sont bien plus astucieux que moi, ils ont compris le passif... Ils disent Allalouia...J'ai dû remettre les choses en place quand au terme inconvenant dans un établissement laïque (Vas-y, là, on traite pas, on peut pas dire ça ?). Terme (en pleine évolution) mais à connotation religieuse : c'est niet.
Par contre, je me le garde bien au chaud pour l'histoire des religions, n'y aurait-il pas des racines communes ?...